Cela s’est passé

LES SALARIÉS DE LA PROPRETÉ EN FRAGILITÉ SUR LES SAVOIRS DE BASE & LA LANGUE FRANÇAISE : COMPRENDRE ET ESTIMER LE RISQUE…

En partenariat avec le service des clauses sociales de Montpellier Méditerranée Métropole, le CRIA a sensibilisé des chefs de secteur de 3 entreprises de la propreté à la problématique des salariés en fragilité avec les savoirs de base et la langue française ainsi qu’à question de l’illectronisme.

 

Il s’agissait pour ces encadrants des métiers de la propreté de comprendre les différentes fragilités pouvant concerner une partie des salariés (les différentes problématiques, le vécu de ces situations par les personnes, les pertes d’autonomie au quotidien comme au travail) et d’avoir des données sur le phénomène, sur le plan national mais aussi dans notre région.

En s’appuyant sur des éléments issus des travaux de Pascal MOULETTE les 3 entreprises présentes, CLAIR ETIC, MMH Propreté et SAMSIC ont pu mesurer les impacts possibles d’une faible maîtrise des savoirs de base et de la langue française sur la productivité, la qualité des services et les ressources humaines ainsi que sur les relations clients. La part croissante de la communication, le renforcement des protocoles d’hygiène, de sécurité, mais aussi l’évolution des techniques et outils dont certains mobilisent le numérique peut en effet rendre les tâches professionnelles plus difficiles à accomplir pour certains salariés. La polyvalence des tâches réclamée par certains postes et les aptitudes reliées à la relation usager ou clientèle, les possibilités d’évolution dans la profession en lien avec des spécialisations (on opère pas un nettoyage dans un bloc chirurgical de la même manière qu’un hall de résidence) ou des prises de responsabilité (passer d’agent d’entretien à chef de chantier par exemple) nécessitent une certaine autonomie dans les savoirs de base et les usages de la langue.

Le dispositif d’’évaluation EVAGILL de l’ANLCI pour estimer le risque potentiel de rencontrer des situations d’illettrisme en entreprise a pu être évoqué ainsi que les solutions d’accompagnement des salariés sur les territoires (dispositifs « Maîtrise des compétences clés de la propreté », « Langue et compétences », « LECTIO » mais aussi la plateforme linguistique du département).

Les opérations telles que les Journées Nationales d’Action contre I’Illettrisme (JNAI) ont également été présentées comme des occasions d’évoquer le sujet au sein de l’entreprise avec un abord décomplexé et surtout positif : « en parler, c’est déjà avancer » pour reprendre le slogan.

La nécessité de s’emparer de cette problématique dans un secteur qui emploie beaucoup de personnes allophones ou des personnels peu qualifiés avec des parcours scolaires souvent réduits au minimum est apparue cruciale pour l’ensemble des participants à cette rencontre. D’autant plus légitime sur les engagements pris en matière de clauses sociales pour ces entreprises prestataires de la Métropole de Montpellier.

 

Pour les encadrants présents, la question des postures, de l’abord de la problématique et de l’accompagnement du salarié concerné vers une remédiation a été pointée comme l’étape clé après celle du repérage de la situation. La connaissance des solutions sur le territoire également. M. BERTRAND a indiqué la possibilité d’être accompagné par le CRIA  sur ce point dans le cadre de sa mission d’appui technique.

 

Cette 1/2 journée animée par Stéphen BERTRAND du CRIA, secondé notamment lors des échanges nourris de fin de séance par Mmes JOSEPH et FIGUEIREDO de la plateforme des clauses sociales de la Métropole, semble avoir été appréciée et profitable pour les encadrants. Numéro vert illettrisme info service, documentation, visuels ont pu être remis aux 3 entreprises présentes pour faire ces « premiers pas » au combien importants au sein de leur structure…